Un de tes baisers
J’ai soudain la tête qui s’envole vers le ciel,
Attirée par une force hors du matériel,
Je me sens monter lentement,
Mon corps emporté par le souffle du vent.
Mes cheveux se perdent dans les nuages,
Mes yeux contemplent le monde de sauvages,
Le vent siffle une symphonie à mes oreilles,
Et toujours je me rapproche du soleil.
J’aperçois une autre lueur que lui,
J’ai cru que c’était le soleil qui luit,
Mais elle éclipse le soleil, la vérité m’est révélée,
La curiosité me pousse à me laisser flotter.
La lueur est une silhouette éblouissante,
Pourvue d’ailes éclatantes,
Elle a, sur l’épaule, un rat étincelant,
Et un sourire sur sa peau d’argent.
C’est l’amour et non le vent qui m’envoi,
Ses yeux de saphir se posent sur moi,
Me jugeant telle l’âme à sa mort,
Mais c’est de la Terre que je quitte le port.
Elle se rapproche de moi lentement,
Ses lèvres s’écartant légèrement,
Et venant déposer sur les miennes tendrement,
L’ultime baiser recherché de tous les amants.